Comment le sommeil impacte la mémoire ?

De nombreuses études le prouvent, un mauvais sommeil réduit les capacités cognitives. Cela renforce les risques de faire des erreurs, ralentit le processus de décision, l’apprentissage des informations, et réduit l’efficacité de la mémoire. Mais que se passe-t-il dans le cerveau pour que le manque de sommeil puisse impacter la mémoire ?

Mémoire et sommeil : bien dormir consolide la mémoire

Le manque de sommeil nuit à la performance de la mémoire. Pourquoi ?

Quand vous dormez, vous passez par plusieurs cycles du sommeil, chacun composé de 4 phases de sommeil. Pendant les phases de sommeil lent léger et de sommeil lent profond, vous consolidez la mémoire déclarative. C’est elle qui stocke les informations que vous pouvez consciemment utiliser et qui peuvent être directement exprimées par le langage.

Quant aux phases de sommeil paradoxal, la barrière entre le conscient et l’inconscient est plus floue. Ainsi, l’impact du sommeil sur la mémoire et les schémas cognitifs est plus complexe et plus important.

Ces phases de sommeil paradoxal renforcent la mémoire procédurale. Celle-ci est liée à la mémoire à long terme. Elle est fondamentale car elle permet de garder en mémoire des savoirs liés à la motricité et aux mouvements. Vous savez d’emblée comment passer de la position assise à debout ? C’est grâce à elle !

Quand vous ne dormez pas assez, mal, ou êtes trop souvent réveillé dans la nuit, ce sont toutes les phases de sommeil qui sont perturbées. Ainsi, tous les processus qui consolident la mémoire le sont aussi.

Selon plusieurs études, il a été observé que le manque de sommeil réparateur augmente aussi les risques de garder en mémoire des informations fausses et/ou incomplètes.

Le manque de sommeil gêne votre quotidien ?

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Le manque de sommeil n’impacte pas que la mémoire

Au-delà de la mémoire, un sommeil de qualité permet d’établir et de consolider d’autres processus cognitifs cruciaux. La cognition nécessaire à l’organisation de nos idées et de nos actions se fixe pendant le sommeil. C’est grâce au sommeil que le cerveau peut faire sa propre to-do list.

Qui dit manque de sommeil, dit aussi manque de drainage des déchets du cerveau. Le sommeil fait office de grand nettoyage pour le cerveau. Il se débarrasse du stress et des informations inutiles apprises pendant la journée. 

Pour faire simple, le sommeil permet de garder une énergie qui est essentielle pour que les capacités cognitives fonctionnent bien. Moins bien vous dormez, moins vous êtes efficace le lendemain. Cela vaut pour le corps et pour l’esprit ! C’est pour ça qu’un manque de sommeil peut entraîner :

  • L’impatience
  • La vulnérabilité au stress et à l’anxiété
  • L’irritabilité et l’agressivité
  • Les problèmes de vigilance, d’attention et de concentration
  • Les difficultés d’apprentissage
  • Le manque d’organisation
  • Le manque de créativité

À savoir : l’excès de sommeil a les mêmes effets que le manque de sommeil sur la cognition. Il faut trouver un juste milieu !

L’impact du sommeil sur la mémoire des jeunes est encore plus fort

Les recherches ont prouvé que les jeunes peuvent avoir plus de problèmes cognitifs découlant du manque de sommeil. Pourquoi ? Car leur cerveau est en plein développement et a un plus grand besoin de trier et d’organiser les informations.

Le manque de sommeil peut impacter des points essentiels du développement comme :

  • Le processus de pensées
  • La prise de décision
  • Les performances académiques

Les troubles du sommeil sont des freins aux capacités cognitives

Le manque de sommeil nuit à plusieurs types de performances cognitives. Mais comment faire pour limiter les dégâts ? Il faut d’abord déterminer le trouble du sommeil qui explique le manque de sommeil. Insomnie ? Apnée du sommeil ? Syndrome des jambes lourdes ?

Par exemple, le lien entre les troubles du sommeil et l’impact sur les capacités cognitives a été observé chez les personnes souffrant de l’apnée du sommeil. Des problèmes d’attention, de communication, des difficultés à penser clairement et une mémoire défaillante ont été constatés.

Aussi, l’effet néfaste du manque de sommeil sur la cognition est particulièrement présent chez les personnes qui travaillent en horaires décalés. Parce que cela impacte l’horloge biologique naturelle qui se base sur la lumière et l’alternance jour/nuit. Leur sommeil est moins réparateur, et il a été relevé par exemple, que ces personnes-là peuvent être plus sujettes à l’irritabilité et l’agressivité.

Vous l’avez compris, bien dormir est essentiel pour le cerveau et la mémoire

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