Somniloquie : parler dans son sommeil empêche-t-il de bien dormir ?

Beaucoup de personnes font de la somniloquie mais très peu s’en rendent compte ou s’en souviennent. Mais qu’est-ce que la somniloquie ? La somniloquie est le fait de parler en dormant. Est-ce grave ? Votre sommeil est-il moins réparateur ? Parler dans son sommeil empêche-t-il de bien dormir ? Voici les choses à savoir.

Parler dans son sommeil ou somniloquie, c’est quoi ?

Le fait de parler dans son sommeil ou somniloquie est un trouble faisant partie des parasomnies. Une personne qui fait de la somniloquie peut parler à un volume variable, allant de simples mots à de longues phrases plus ou moins compréhensibles.

La somniloquie, qui fait partie des TCSP (Troubles du Comportement en Sommeil Paradoxal) associe la parole aux rêves. Elle peut aussi associer les mouvements aux rêves, mais dans une moindre mesure. De plus, les personnes qui font de la somniloquie sont la plupart du temps aussi somnambules.

Parler dans son sommeil arrive au moins une fois à presque tout le monde, mais seul 1,5% de la population en souffre au quotidien. Les enfants sont par ailleurs plus touchés que les adultes. Ce trouble disparaît en général avec l’âge.

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De quoi parlez-vous dans votre sommeil ?

Quand vous faites de la somniloquie, l’essentiel de ce que vous dites est incompréhensible. Beaucoup s’expriment plutôt par les pleurs, les rires, les cris, les chuchotements et les gros mots.

Le peu de paroles audibles pendant la somniloquie sont très souvent décousues et peu logiques, et le ton est souvent interrogatif ou négatif. Un des sujets qui revient beaucoup est le travail car il constitue une partie essentielle de la vie. On peut parfois y retrouver des références à de grands changements de vie, bon ou mauvais, tels qu’un déménagement ou une rupture. 

Est-ce que la somniloquie réduit la qualité du sommeil ?

Nous avons tendance à croire à tort qu’un somniloque dort mal et n’a pas un sommeil réparateur puisqu’il est actif et parle dans son sommeil, ce qui pourrait le réveiller. C’est une fausse croyance : il est possible de parler dans son sommeil et bien dormir sans être fatigué·e le matin. Au contraire, la somniloquie arrive plutôt pendant les phases de sommeil réparateur : le sommeil profond et le sommeil paradoxal.

Donc pas de panique ! La somniloquie ne réduit pas la qualité du sommeil. Hormis peut-être celle de votre voisin…

Mais parler dans son sommeil peut être mauvais signe

À partir de la cinquantaine, mieux vaut consulter un médecin si vous commencez à dire les mêmes phrases de plus en plus souvent. Même s’il ne vous empêche pas de bien dormir, ce symptôme, à un certain âge, peut être une parasomnie à l’origine du déclenchement d’une maladie comme celle de Parkinson ou d’Alzheimer.

Les personnes avec ces maladies peinent à rester endormies toute la nuit. Elles parlent pendant leur sommeil, se réveillent plus souvent et ont du mal à se rendormir par la suite. En parallèle, chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, on retrouve des TCSP tels que bouger, parler, crier ou encore mimer en rapport avec les rêves. Ceci peut être dangereux et engendrer des risques de blessure. 

Comment éviter la somniloquie ?

Parler dans son sommeil n’est pas considéré comme une maladie mais plutôt comme une parasomnie bégnine. Par conséquent, il n’existe pas de traitement comme il pourrait exister un traitement de l’insomnie. Pourtant, il a été relevé que le facteur le plus influent sur les crises de somniloquie est le stress.

Voici donc quelques conseils pour vous détendre avant d’aller vous coucher et bien dormir :

  • Écrivez vos pensées dans un journal pour les clarifier et les extérioriser. Si vous écrivez, faites une autre activité ensuite pour vous vider la tête.
  • Discutez avec votre partenaire (et pourquoi pas lui demander un petit massage pour favoriser la relaxation).
  • Méditez.
  • Buvez une tisane aux propriétés relaxantes.
  • Dessinez ou faites des travaux manuels simples.
  • Lisez.
  • Écoutez de la musique douce.
  • Faites des exercices de relaxation et/ou des étirements.
  • Si vous rendez fou votre partenaire, pourquoi pas essayer de faire chambre à part ?
  • (Et si besoin, demandez à votre partenaire de mettre des boules Quies au cas où…).

Vous êtes maintenant un as de la somniloquie !

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