Troubles du sommeil : tout savoir sur la paralysie du sommeil

La paralysie du sommeil est un de ces phénomènes étonnants parmi les troubles du sommeil. En plein milieu de la nuit, certains vivent un état transitoire entre l’éveil et le sommeil tout en étant incapable de bouger. Comment expliquer et limiter la paralysie du sommeil ? Quel traitement contre ce trouble du sommeil ?

Qu’est-ce que la paralysie du sommeil ?

La paralysie du sommeil est un des troubles du sommeil qualifié comme parasomnie : un comportement anormal pendant le sommeil. Elle désigne l’incapacité temporaire de bouger pendant le sommeil. Elle arrive le plus souvent juste après l’endormissement ou juste avant le réveil, pendant la phase de sommeil paradoxal. Cette phase est appelée ainsi car vous êtes en train de dormir mais votre activité cérébrale est très forte. C’est aussi la phase de sommeil durant laquelle vous rêvez. 

Pendant ce phénomène, le dormeur est entre l’éveil et le sommeil paradoxal. Il est conscient mais peut être sujet à des hallucinations et des sensations de suffoquer. Cet état d’entre-deux perturbe et peut donner lieu à un sentiment de stress et de panique.

Les deux types de paralysie du sommeil

La paralysie du sommeil isolée. Occasionnelle, elle ne sous entend pas forcément un trouble neurologique qui empêche le cerveau de réguler son état de conscience entre l’éveil et le sommeil.

La paralysie du sommeil récurrente. C’est l’exact inverse : fréquente et peut-être issue d’un trouble neurologique.

Combien de temps ça dure ?

La durée d’un épisode de paralysie du sommeil peut aller de quelques secondes à 20 minutes. En moyenne, ils durent plutôt entre 6 et 7 minutes. En général, l’épisode s’arrête tout seul. Mais il arrive qu’il soit interrompu par une autre personne ou par un besoin intense de bouger du dormeur qui finit par le faire lui-même.

Qui peut être touché ?

Selon une étude, environ 8% de la population subit la paralysie du sommeil. Mais il est difficile d’établir une tendance générale quant à la fréquence de ces épisodes au cours d’une vie.

Tout comme l’hypersomnie, ce trouble peut arriver à tout âge. Mais souvent, les premiers symptômes surviennent dès l’enfance, l’adolescence ou lorsque que l’on est jeune adulte.

Parmi les personnes souffrant de paralysie du sommeil, 10% vivent des épisodes récurrents. La paralysie est peu grave, mais sa trop forte fréquence peut générer de l’anxiété à l’idée même de dormir. Ce type d’anxiété est néfaste car elle peut être une cause de l’insomnie.

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Quels sont les symptômes ?

L’atonie

L’atonie est une perte brève du contrôle des muscles. En général, même si le dormeur est dans un état de conscience pendant la paralysie, il n’est tout de même pas conscient du fait qu’il subit de l’atonie et qu’il ne peut pas bouger.

Les hallucinations

Selon une étude, 75% des épisodes de paralysie du sommeil comportent des hallucinations. Elles ne sont pas des rêves classiques et se divisent en trois types :

  • Les hallucinations d’intrus. C’est la vision d’une personne ou d’un élément dangereux près du dormeur.
  • Les hallucinations de pression thoracique. C’est la sensation de suffoquer. Elles surviennent souvent en même temps que les hallucinations d’intrus.
  • L’hallucination vestibulaire et motrice. Elle implique des sensations de mouvement, comme par exemple voler.

La combinaison des deux symptômes génère très souvent de l’anxiété voire de l’angoisse. C’est pourquoi, environ 90% des paralysies du sommeil sont liées à des émotions négatives et à la peur plutôt qu’à des émotions agréables.

Quelles sont les causes ?

Les causes de ce trouble du sommeil sont difficiles à déterminer. En l’état actuel de l’avancée des études, c’est encore impossible d’établir un lien de causalité entre les symptômes, leurs causes et leurs origines. Certaines pistes ont toutefois été proposées :

Le lien avec d’autres troubles du sommeil

Les personnes souffrant d’autres troubles du sommeil comme les crampes nocturnes dans les jambes, l’insomnie ou au contraire l’hypersomnie, l’irrégularité du rythme circadien (par exemple à cause du jet-lag ou du travail de nuit) ont plus de chances de faire de la paralysie du sommeil. Aussi, 38% des personnes souffrant de ce trouble font de l’apnée du sommeil. Il peut devenir complexe de trouver un traitement adapté à tous ces troubles du sommeil.

Le lien avec la santé mentale

La paralysie du sommeil peut être liée à des problèmes de santé mentale. En effet, les personnes avec des troubles de l’anxiété, un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) ou qui ont été exposées à des abus sexuels pendant l’enfance (ou à d’autres types de détresse physique et émotionnelle) ont plus d’épisodes de paralysie de sommeil.

L’arrêt de l’alcool ou d’antidépresseurs peut entraîner une hypersomnie se traduisant par une hausse du sommeil paradoxal, ce qui peut favoriser la paralysie du sommeil.

Autres facteurs

La perception plus ou moins négative des épisodes de paralysie varie beaucoup selon le contexte culturel de l’individu.

Ce trouble du sommeil n’est pas génétique. Mais il y aurait un risque plus fort d’en faire si le reste de la famille en a déjà vécu.

Les cauchemars violents et les rêves lucides peuvent favoriser ce phénomène. Aussi, les personnes à tendance rêveuses en journée ou souvent perdues dans leur imagination ont plus de paralysie du sommeil.

Quel traitement pour limiter les troubles du sommeil derrière la paralysie du sommeil ?

Parlez-en

Agir sur la paralysie du sommeil peut être complexe car vous ne contrôlez pas son arrivée. C’est pourquoi nous vous conseillons de voir un médecin. Il sera le plus compétent pour trouver les raisons qui, chez vous, perturbent le sommeil et créent des paralysies du sommeil. Peut-être qu’un traitement de l’insomnie ou d’autres troubles du sommeil est nécessaire et peut vous aider à les limiter.

Même si ça n’est pas un trouble répandu, vous n’êtes pas le seul. Vous n’êtes pas fou, il n’y a rien de tabou ou de honteux à vivre des épisodes de paralysie. Au contraire, normaliser ce phénomène vous fait en avoir moins peur et peut réduire le stress qu’il peut générer.

Adoptez de bonnes habitudes de sommeil

Une bonne hygiène du sommeil est la solution pour bien dormir et pour éviter les épisodes fréquents de la paralysie du sommeil. Voici nos astuces :

  • Ayez des horaires réguliers de coucher et de lever. Ceci tous les jours même le week-end.
  • Créez-vous un rituel du coucher avec des activités calmes, comme la méditation pour s’endormir, afin de vous mettre à l’aise et de vous détendre.
  • Faites de la chambre un lieu qui donne envie de bien dormir. Literie de qualité, jolie décoration, bonne lumière, température ni trop chaude ni trop froide…
  • Réduisez l’alcool et la caféine, surtout le soir.
  • Pas d’écrans au moins une heure avant le coucher. Ne gardez vos appareils votre chambre.

Pour une meilleure qualité de sommeil, il faut travailler sur ses habitudes. Le programme Moonoa a pour objectif de recadrer les pensées et émotions négatives, mais aussi les comportements qui nuisent au sommeil. Vous cherchez un traitement naturel des troubles du sommeil ? Testez Moonoa !